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Appel à la 1re ligne pour créer des « points de soins », premier accueil médical et psychosocial pour les réfugiés ukrainiens

29-04-2022

La Belgique est l'un des pays accueillant les réfugiés Ukrainiens qui fuient la guerre. L’accueil médical et psychosocial initial de ces personnes, qui se trouvent dans une situation particulière et précaire, constitue une grande préoccupation.

Ils peuvent passer par les soins réguliers pour recevoir une aide médicale (urgente), mais l'accueil de ce groupe spécifique nécessite des efforts particuliers de la part des dispensateurs de soins pour accueillir et familiariser ce groupe avec le système de soins de santé belge.

Via un formulaire, les organisations de première ligne peuvent désormais demander de créer des points de soins réservés à l’accueil médical et psychosocial des réfugiés ukrainiens en Belgique. Ceci s’appuiera sur une convention de maximum 9 mois entre les points de soins et l'INAMI.

Sur cette page :


Orienter les soins des réfugiés ukrainiens grâce à des « points de soins »

Via une convention pour les points de soins, nous prévoyons une ligne d'orientation des soins qui sert de transition entre le premier enregistrement d'un réfugié ukrainien et son intégration dans le circuit de soins régulier. Cette ligne d'orientation des soins sera constituée d'un réseau de « points de soins » répartis sur le territoire belge.

À court terme, nous souhaitons ainsi :

  • réduire la morbidité/mortalité des réfugiés ukrainiens sur le territoire belge, y compris celles liées aux épidémies et aux maladies infectieuses
  • protéger les groupes les plus vulnérables parmi les réfugiés ukrainiens
  • assurer un niveau décent de respect et de bien-être aux réfugiés ukrainiens malgré des conditions de vie difficiles.

À plus long terme, nous souhaitons :

  • un trajet adéquat permettant de traiter autant que possible les traumatismes de guerre
  • des soins de santé rapides et appropriés pour les réfugiés ukrainiens sur le territoire belge
  • favoriser l'intégration sociale des réfugiés ukrainiens.

Que fait un point de soins pour les réfugiés ukrainiens ?

Un point de soins :

  • accueille des réfugiés ukrainiens
  • informe les réfugiés ukrainiens sur les aspects généraux des systèmes de soins de santé belges
  • crée un dossier de base pour chaque réfugié ukrainien en s’appuyant, entre autres, sur un questionnaire de base. Ce dossier doit être accessible électroniquement aux dispensateurs de soins du circuit de soins régulier
  • offre une première assistance médicale et psychosociale :
    • élabore un plan d’action et assure l’orientation si nécessaire
    • s’occupe des personnes les plus touchées par des symptômes de stress aigu
    • établit les schémas de médication et fournit les prescriptions nécessaires
    • identifie les soins préventifs et les examens de dépistage manquants. Le dépistage concerne notamment la tuberculose, la rougeole et la COVID-19
    • favorise la collaboration entre les acteurs de première ligne des soins de santé sociaux, et facilite l’accès à la première ligne régulière et l’orientation éventuelle vers la deuxième ligne si nécessaire
    • suit étroitement les femmes enceintes et les nouveau-nés.

Comment les points de soins sont-ils organisés ?

Nous rétribuons les points de soins pour qu’ils puissent organiser leur offre de soins de manière autonome.

Nous versons cette rétribution :

  • par mois
  • par réfugié ukrainien accueilli aux points de soins.

S'il y a eu des contacts de soins, nous versons :

  • 50 euros le 1er mois
  • 30 euros le 2e mois
  • 20 euros le 3e mois.

Nous versons une rétribution par réfugié pendant maximum 3 mois.

Les rétributions couvrent tous les soins effectués, y compris tous les coûts liés à ces soins, tels que :

  • la coordination des soins
  • l’ICT
  • le matériel de soins
  • l'utilisation des infrastructures,
  • etc.

Qui travaille dans un « point de soins » ?

Différents dispensateurs de soins peuvent être actifs dans un point de soins, comme :

  • des médecins,
  • des infirmiers,
  • des sages-femmes,
  • et des psychologues.

La présence d’assistants sociaux et d'interprètes peut également être utile lors de la prise en charge initiale.

Cette composition peut varier d'un point de soins à l'autre, car elle dépend de la situation locale et des dispensateurs de soins qui peuvent s'engager à y travailler.

Un point de soins doit indiquer les soins qu'il propose.

Collaboration avec les structures existantes

Le point de soins s’établit en concertation et en collaboration avec les autorités locales.
Il doit utiliser autant que possible les infrastructures ou les structures existantes qui ont été mises en place dans le cadre de la pandémie COVID-19 et qui sont encore disponibles.

De plus, le point de soins doit collaborer autant que possible avec les projets existants, comme la médiation interculturelle, les réseaux de santé mentale, Born in Belgium, Médecins du Monde, …

Comme créer un point de soins ?

Vous travaillez dans les soins de première ligne ? N’hésitez pas à créer un « point de soins » via notre formulaire de demande.

Nous vérifierons si toutes les conditions sont remplies. Nous surveillons aussi la répartition des points de soins dans le pays.

Après notre accord, une convention pourra être signée et nous pourrons verser les rétributions sur base d’un aperçu des contacts de soins.
Vous pourrez recevoir ces rétributions rétroactivement pour les contacts de soins à partir du 1er avril 2022.

La convention prendra fin le 31 décembre 2022.

Vous voulez aider les réfugiés ukrainiens ?

Le site www.info-ukraine.be rassemble des informations sur la guerre en Ukraine et des conseils sur la façon de venir en aide aux réfugiés.

Contacts

Direction RDQ - team conventions

Tel: +32(0)2/739.76.78

E-mail: ovco@riziv-inami.fgov.be